Un samedi soir fêtant la fin de la semaine. (Everybody)

Ce soir comme tous les autres soirs je suis censée chanter, redonner le sourire à ses avocats mais comment rendre un sourire que moi même m'a était enlevée. Comment pourrais je être heureuse d'être là après de voir mon pire cauchemar dans la même ville que moi, savoir que John est de retour, je ne sais pas comment prendre cela. Je ne sais plus quoi faire, je sais qu'a l'heure d'aujourd'hui, je ne serais plus tranquille et je sais qu'a l'heure d'aujourd'hui, il ne va pas me laisser vivre ma vie comme je l'entends, après ce que je lui est fais subir, après le fait que pendant quatre ans je l'ai fuis et que je n'ai pas donné de nouvelles à personnes pour pas qu'il me retrouve, je sais qu'il m'en veut à mort. Et le pire c'est que ce n'était simplement pas contre lui, c'était contre mes parents, il m'avait forcé à un mariage que je ne voulais absolument pas, et finalement je me suis retrouvée à vivre deux ans un enfer, je n'aurais jamais pu supporter de vivre là bas plus longtemps, ils ont projetés trop pour moi, ils pensait sans doute faire mon bonheur mais ils ne l'ont pas fait, en tout cas j'espère vraiment qu'ils pensait faire mon bonheur, que c'était une bonne intention pour moi parce que si c'était simplement pour eux, ils vont tombait encore plus bas dans mon estime qu'ils ne le sont déjà. Je les tiens responsable de tout ce qu'il m'arrive, du fait que j'ai du fuir ma ville natale pour ne pas avoir à continuer, que je ne pouvais donner mon nom où j'allais de peur qu'on me retrouve et le gros lot c'est que je me retrouve avec un mari qui devient violent, qu'est-ce que j'ai fais pour méritée cela franchement. En plus de cela, je viens d'apprendre que ma meilleure amie s'est suicidée deux mois après mon départ, et là je me tiens responsable je savais qu'elle n'allait pas bien, je savais que ce n'était pas la grande forme pour elle et je l'ai abandonnée. Mais elle savait qu'elle aurait pu me contacter, elle me connaissait par cœur mais elle a sans doute pas voulu m'embêter. Je ne sais plus quoi penser de tout cela. Je sais qu'il voulait que je me marie, que j'ai des enfants mais ils ne pouvait simplement pas attendre que je trouve le bon, que je puisse être vraiment heureuse je n'arrive pas à comprendre comment on peut être égoïste à ce point et marier leur propre fille à un garçon qu'on ne connait même pas. Il avait l'air gentil, les deux années qu'on a passés ensemble il a était d'une tendresse que jamais je n'aurais pu imaginer mais les sentiments ne sont pas là, on aura beau faire rien ne pourra changer cela. Je veux demander le divorce, John le sait mais il veut pas et fera tout pour qu'il n'est pas lieu je sais très bien. Je le connais assez pour savoir que lorsqu'il veut quelque chose, il l'aura quoi qu'il puisse détruire sur son passage et je trouve ça odieux, mais c'est comme ça. De toute manière, je ne pourrais plus jamais le laisser me touchait, pas après qu'il m'est frappé c'est hors de question c'était la limite à ne pas dépassé, il l'a fait maintenant c'est finit.

J'arrive donc comme à chaque fois au bar, je dois servir les clients avant d'aller chanter mais mon collègue remarque rapidement que ce n'est pas la grande forme, d'ailleurs il en vient à me demander ce qu'il ne va pas, mais je ne compte pas en parler, je préfère rester de marbre à mon travail. Encore heureux, John me laisse aller travaillait mais je sais bien qu'il serait capable de débarquer ici et je le redoute fortement. Les heures passent et les avocats commencent à arriver, je sais que je vais devoir à aller chanter mais je songes plus d'une fois à laisser le micro et à ne pas chantait ce soir, pourtant je le sais très bien tout le monde s'interrogerait sur le fait que je ne chantes pas ce soir, alors tant pis même si je ne vais pas bien, même si je préférais ne pas monter sur scène et rester à mon travail ce soir, c'est à dire en tant que serveuse j'y vais parce que c'est comme ça, je monte donc sur la scène et je règle le micro afin de m'installait tranquillement. Je regarde tous les gens de la salle et le stress est toujours là malgré tout, c'est déjà bon signe. J'ai les mains qui tremblent, mais ça je sais pourquoi, parce que j'ai peur que John vienne ici et qu'il annonce à tout le monde que je suis mariée, que je ne porte pas mon alliance parce que je veux le cacher. Je commence donc ma chanson et le pire c'est que je chante une chanson d'amour, tout ce qu'il ne va pas chez moi en ce moment mais pourtant emportée par la chanson, je ne pense plus rien, juste au plaisir de chanter. Une fois la chanson terminée, je vois que malgré tout je ne pourrais pas, j'annonce donc rapidement que ça sera une soirée karaoké ce soir prétextant ne plus avoir de voix. Je marches donc en direction de Fred et je vois Alexander à côté, un mec avec qui j'ai sympathisé mais sans plus, c'est un dragueur et je sais ce qu'il fait avec les femmes. Une fois arrivé, alors que je vois Alexander essayait de écoutait je pose mon regard sur Fred et lui demande:

Est-ce que tu peux aller chantait un peu s'il te plait...j'ai pas envie que la soirée soit pourrit à cause de moi! D'ailleurs demain faudra que je te parle mais c'est pas le moment...

J'étais arrivé ce matin au cabinet et un dossier m'attendait déjà sur mon bureau. Enfin il m'attendait depuis plusieurs jours, mais ce matin en plus, il y avait un mot collé dessus avec écrit " urgent " et là je me suis dit que le procès était apparemment aujourd'hui, ou demain au plus tard. J'avais oublié celui là je pense bien, mais aucune raison de s'inquiéter, ce n'est pas le premier et ça ne sera pas le dernier procès résolu en une journée. Je m'assois donc sur ma chaise, les pieds sur mon bureau et je commence a lire ce dossier gentiment déposé par Isil je suppose. Je l'étudie a ma façon, le café a la main, et les yeux qui louche sur les nouvelles avocates ou secrétaires du coin. Enfin bref, quoi qu'on en dise après deux heures penché sur le dossier, je le connais sur le bout des doigts et je sais quoi répondre au procès qui se déroulera donc le lendemain. Je parlerais avec mon client surement avant le procès, ayant été commis d'office, mais ça ne m'impressionne pas, je travaille pratiquement qu'avec ce genre de procès.
Je passe l'après midi a faire un a un les étages du batiment, il faut bien les surveiller quand meme ses employés,qu'ils sachent que le chef trouve par là, j'ai envie qu'il est peur, enfin qu'ils craignent mon passage car la peur fait bien faire les choses. je me donne a fond dans mon boulot, a ma manière certe mais tout marche droit et je ne supporte aucun relachement, la fete c'est après pour eux. j'en trouve un ou deux a faire les cons ensemble dans les couloirs, a trainer et je me presse de les remettre en place, sortant ma grosse voix et hop en un clin d'oeil, tout le monde a son post. J'aime bien ce role de maitre de temps a autre je l'avoue, et je le porte aussi bien.
20h30; l'heure de quitter le bureau pour aller retrouver les memes au bar, autour d'un verre a écouter les chansons et faire la fete. Ce bureau d'avocat, malgré les tensions et tout le reste, c'est des vrais amis, une deuxième famille.
j'arrive la bas, James est déjà assis et Reed me suit de pret. je leur souris et commande un vers. Fred ne mis pas longtemps a nous rejoindre en s'excusant du retard. je le regarde s'asseoir et répond :


- Oh t'inquiète pas, vu le temps, qu'on reste ici une demi heure en plus ou en moins, on est pas a ça pret !


Il nous dit ensutie ce qu'on fait ce soir, question a double sens qu'on comprend tous de la meme façon. Moi de toute façon, je ne suis pas compris dans le tas, ils savent bien que ce n'est pas moi qui vais les ramener. C'est a peine si je les écoute, je regarde Emy la chanteuse du bar monter sur scène. Cette fille, ou plutot femme m'a tapé dans l'oeil a notre rencontre mais bien qu'on est sympatisé, on est resté distant, du moins elle l'est resté. j'ai bien essayer mais elle est partit, prétextant un travail a finir.
je me retourne quand meme vers mes amis et je répond a Reed :


- Fais comme tu veux, tu sais de toute façon que j'ai ma place réservé dans ta voiture !


Et voilà Fred qui parle de Nicole Kennedy et demande ce qu'elle a. Il sait très bien qu'autant moi que James, en ce qui concerne les femmes du bureau on est incollable. et en effet la encore une fois je sais, les informations venant d'une amie a elle, passé dans mon lit ^^Je regarde alors Fred et lui dis en posant ma main sur son épaule :


- Je crois bien que tu as une nouvelle fan en manque d'amour Fred !


j'ai une façon bien simple de dire les choses c'est vrai, mais c'est ça. Elle est tombé sous le charme de Fred, mais lui en aime une autre je le sais très bien. Et d'ailleurs en parlant de femmes, c'est là là qu'emy arrive et demande a Fred s'il veut bien la remplacer en chantant. Elle doit avoir besoin de se reposer, ou avoir des problèmes. Je souris en la voyant arriver, je la regarde et donc meme si elle ne s'adresse pas a moi, je ne peux m'empecher d'ecouter. Cette Emy me plait, et son coté mystérieux m'attire encore plus. Je dis alors a Fred :


- Aller montre nous ta belle voix, ça te remuera un peu !


Je souris a cette phrase avant de regarder Emy et de lui dire :


- Bonsoir Emy... Ma soirée ne sera pas gacher a cause de vous loin de là !

Isil avait bien reçu le sms de Frederic. Seulement à ce moment là, elle était en train de converser activement avec sa meilleure amie, actuellement dans un lit d'hôpital, d'une maternité plus précisément. Elle venait d'avoir un charmant et baveux petit garçon, qui avait avidement dévorer son biberon, et qui dormait à poings fermés. Caitlin avait déjà une petite fille, plus âgée, et sa famille s'agrandissait encore. La jeune maman lui avait demandé quand arriverait son tour de la visiter elle, quand elle aurait un môme. Isil avait répondu qu'elle aimait bien les enfants, mais chez les autres. Et que pour avoir un mouflet, il fallait une moitié masculine. La parthénogenèse n'existait pas chez les humains.
Elle avait répondu au sms dès qu'elle avait été dehors. Elle arriverait d'ici le prochain quart d'heure. Inutile d'aller se changer une deuxième fois, et elle avait mangé avec Cait', qui s'était quasiment enfilée toute la boîte de Fingers, en moins de dix minutes. Le record d'Isil était battu.

Elle était montée dans le premier métro qui passait, et avait marché jusqu'au cabinet. Il était presque vingt de deux heures quand elle arriva. Elle laissa passer deux hommes qui sortaient, avant de se glisser juste avant que la porte ne se referme. Le bar était animé, et il lui suffit d'entendre quelques mots pour savoir que c'était Frederic qui chantait. Elle repéra facilement la table des avocats. La jeune femme blonde de la soirée Beatles, qui avait eu l'air blessée qu'elle danse avec monsieur Oxford, était là aussi. Et elle semblait broyer du noir. Isil tourna ses yeux vers la scène. Elle eut un large sourire, avant de se diriger vers le bar, où elle s'installa.
Elle vit également Emy, la chanteuse qui avait si bien donné envie de danser à la salle. Elle avait l'air tendu, peut être un peu fatigué. Et Isil reconnaissait entre mille les sourires qu'on faisait quand on avait juste envie d'envoyer le monde sur les roses. Un peu curieuse, elle aurait sans doute aimé discuter avec Emy, que les avocats semblaient connaitre un peu. Mais ce n'était peut être pas le bon moment, surtout qu'elle venait de dire qu'elle allait rentrer.
Isil remit ses cheveux, de façon à ne pas avoir l'air de s'être coiffer à coup de pétards. Elle se percha sur un tabouret, et demanda schweppes. Entre temps, elle retira sa veste, pour rester en chemise et gilet d'homme.
Ses yeux se portèrent automatiquement vers la scène. Cette fois, elle pouvait admirer le spectacle, pour avoir la confirmation que Frederic aimait vraiment chanter. Et que sur scène, il prenait son pied. Même si, l'imaginer en David Bowie était plutôt... drôle. Surtout Bowie dans sa période Glam rock.

Certes je suis resté un éternel adolescent dans toute une partie de ma vie, je raconte des conneries a longueur de temps juste pour amuser la galerie, mais cette fois ci , en parlant de Nicole a Fred, je suis sincère et il ne me croit pas. Ou peut etre qu'il ne veut pas me croire. Car lui je sais, en tant qu'ami, qu'il est amoureux d'Isil, je ne sais pas exactement ce qu'il se passe entre eux mais entre l'avocat renommé et la nouvelle secrétaire un coup de foudre est passé. Je ne peux pas vraiment vous dire ce qu'il ressend, ou meme ce qu'il pourrait ressentir, car moi l'amour avec un grand A, j'y crois pas vraiment. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment aimer quelqu'un au point de lui donner sa vie, ou de plus pouvoir vivre sans elle, ou meme de sentir qu'une présence manque au out de deux jours. Sa peut faire bizarre a certains mais c'est ce que je pense et je l'assume. Enfin bon, je ne répond pas clairement a Fred, voyant que ça le met mal a l'ais,e ou que ça pourrait le faire, mais je pose ma main sur son épaule, avec un air amical et j'hoche positivement de la tete. Un petit sourire narquois ne peut s'empecher d'apparaitre sur mon visage, j'y peux rien, imaginer Fred fou amoureux d'Isil m'amuse.
Reed prend ensutie la parole, me disant de ne pas m'inquiéter qu'il me ramènerait meme si au fond je pense plutot rentrer avec une femme, Reed est toujours là, le sage en quelque sorte avec Colin qui nous " surveille ". Et puis les deux grands gamins, james et moi meme, d'ailleurs mon acolyte réplique a Fred qu'il n'a qu'a couché avec les deux, et choisir après. J'avoue que c'est surement ce qu'on aurait fait tous les deux, mais pas Fred, il est pas comme ça lui. Je regarde alors James avec un regard complice qu'il avait apparemment senti car il me fit un clin d'oeil, suivit d'un petit rire de tous les deux. Puis je repris la parole avant l'arrivée d'Emy pour dire a Fred :


- Mais non Fred, t'inquiète on te comprend c'est vrai... Enfin on essaye !


C'est pas méchant, juste une petite taquinerie comme le ferait deux petits frères pour l'ainé lors de son premier amour, enfin vous voyez le genre, c'est pas méchant.
Et donc ensuite on vit tous arriver la jolie Emy vers nous, demandant a Fred de la remplacer au micro. La jeune femme n'a pas l'air bien ce soir, certes je ne lui ai parlé qu'une partie de la soirée la semaine dernière mais quand meme, elle n'a pas l'air bien.
Fred se lève gentiment et se dirige vers la scène, acceptant de chanter. Il faut dire qu'il a une très belle voix, et il commence a chanter du David Bowie, ça lui va vraiment bien.
Emy me regarde et dit qu'elle ne gachera pas notre soirée, et qu'on se passera d'elle. Manque de chance, moi j'ai pas envie de me passer d'elle, cette fille me plait et je compte bien lui faire comprendre si ce n'est déjà fait. Je souris a sa première réplique sans rien dire, puis quelque secondes plus tard, elle dit de remercier Fred car elle allait partir. Je me leva de mon siège vers elle, la regarda une fraction de secondes dans les yeux, et je finis par sourire, me retournant vers mes amis pour leur dire :


- Vous vous en chargerez les mecs ? Je vais aller prendre un peu l'air moi aussi !


Je fis un petit clin d'oeil a James, que seul les hommes auraient pu voir, en retour a celui de tout a l'heure et lui laissant imaginer la suite. Tous le monde, la demoiselle aussi, avait compris mon petit jeu, mais on va dire que c'était une façon plus distingué de dire que j'allais la suivre. Je me retourna vers elle, c'était vraiment une jeune femme magnifique, elle méritait d'etre mieux connu et je comptait bien le faire. Je lui dis alors :


- Je peux peut etre vous raccompagner ? Ou qui sait, après le petit bol d'air vous serez peu etre en forme pour revenir danser ici ?

J'ai décidé de laisser ma place à Fred et à ma plus grande joie il accepte sans vraiment en demander plus, j'avoue qu'il pourrait me poser plus de questions sachant que je suis toujours la fille la plus enchantée quand il s'agit d'aller chanter, mais là j'avoue que je n'ai pas le cœur à parler d'histoire d'amour après ce qu'il m'arrive. Comment pourrais-je animer toute une soirée avec des chansons d'amour, parce que c'est souvent ces chansons qui ressortent alors que John est de nouveau en ville, et que je sais qu'à l'heure d'aujourd'hui je ne suis pas prête d'être tranquille. Mais aujourd'hui j'ai décidée de tout faire pour qu'il reparte, je vais utilisée tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il puisse partir, qu'il ne veuille plus me voir et qu'il accepte une bonne fois pour toute ce mariage qui n'a aucun sens, qui a détruit plus de gens que prévue. Alors que je suis assise près de Alexander en espérant ne pas gâchait sa soirée à cause de cela, je repense à ma conversation avec John, je repense aux mots qu'il a prononçait à mon égard, et surtout je pense au fait que ma meilleure amie de Miami s'est suicidée. Je la connaissais par cœur, toutes les deux on n'avait pas besoin de parler pour se comprendre, rien qu'un regard suffisait pour savoir ce que l'autre pensait, on n'était pas le genre de filles à vouloir se forçait à parler mais malgré tout, on savait que si on avait besoin l'autre était présente. Je ne me suis jamais sentie aussi complice avec une fille qu'avec Sheyna, et savoir qu'elle s'est suicidée peu après mon départ de Miami, que je n'ai pas pu la dissuader de faire quelque chose parce que j'étais bien trop loin pour tenter de la faire revenir à la réalité me fait mal. J'ai l'impression d'avoir abandonner une personne qui m'était chair, de l'avoir laisser pour affronter la vie alors que je lui avais toujours promis d'être là, quoi qu'il puisse se passer. Elle savait que je n'étais pas heureuse après ce mariage, c'était d'ailleurs la seule à savoir que ce mariage n'était pas une volonté de ma part, et que si j'avais pu empêcher ce mariage, je l'aurais fais mais malheureusement, à ce moment là j'étais une fille trop naïve, qui n'osait rien dire contre son père. Je regrette, mais c'est la vie mais la seule chose qui me fait mal c'est d'avoir abandonner ma meilleure amie, de l'avoir laisser j'aurais du l'emmener avec moi, ça aurait peut être était mieux mais vivre dans le regret je ne suis pas bien sur que ça change grand chose. Je suis donc dans ce bar à écoutait Fred mais lorsque mon collègue me donne ma soirée, j'avoue que je décide de m'en aller, de toute manière je ne vois pas d'intérêt à rester ici, j'ai juste envie de me retrouver seule, enfin même si je sais que John m'attend sagement à l'appartement ou pas, mais la seule chose que je ne veux pas c'est qu'il débarque et qu'il me gâche encore plus la soirée, parce qu'à cause de lui, je n'arrive même pas à chanter. Pourtant, Alexander n'abandonne pas si rapidement et reprend la parole , je n'en reviens pas enfin bref je le regarde et lui dis:

Vous n'abandonnez jamais...mais oui sait on jamais après tout j'ai juste besoin de prendre l'air je ne supporte plus d'être ici...mais reste avec vos amis, ne vous inquiétez pas pour moi...

Pourtant, alors que j'ai beau lui faire comprendre que j'ai besoin d'être seule lorsque j'ouvre la porte pour sortir, je le vois sortir à son tour bon je crois que de toute manière j'aurais beau dire il ne le fera pas alors il faut que j'arrête de perdre mon temps à essayer de faire en sorte qu'il arrête de me suivre. Nous marchons donc en direction d'un banc, enfin surtout je marches et il me suit et une fois arrivé, on s'assoit tous les deux. Je ne sais pas quoi dire, quoi faire surtout ça me fait bizarre que quelqu'un puisse s'inquiéter de comment je vais, de ce que je peux ressentir, je n'y est pas forcément était habituée alors lorsque ça arrive c'est assez surprenant je dois l'avouer. Je le regarde donc et lui dis alors:

Alors, ça fait quoi de voir la chanteuse du bar pas en grande forme pour une fois? Je suis désolée si je peux paraître froide parfois, mais je n'ai jamais eu l'habitude qu'on s'inquiète pour moi, ça me surprend...

Isil leva un sourcil interrogateur, un brin amusée, les blagues pourries... elle en faisait parfois, passé deux heures du matin, et sans même être légèrement alcoolisée, vu qu'elle ne buvait jamais. Rarement. C'était bien plus drôle d'observer les autres, et d'avoir quelques pièces à convictions gênantes, qui permettaient un accès au chantage quand la situation l'exigeait. Pas très gentil tout ça ? Meuh non. Simplement quelques précautions, pour une défense parfaite. Bon, chez Crane Pool et Schmidt ça ne servait pas à grand chose, vu le nombre de déjantés dans ce cabinet... Et c'était une tactique à n'utiliser qu'en cas d'urgence, ou de situation très dangereuse.
Bizarrement, ses yeux se posèrent sur la scène vide, la chanteuse, Emy, aurait dû être là, mais à la place... une de ses collègues chantait allégrement. La secrétaire faisait partie de celles de l'étage, qui ne descendaient jamais, parce qu'elle avait un coin de bureau. Elle n'avait pas vu la chanteuse partir. Même si elle ne la connaissait pas, elle éprouvait une certaine sympathie pour elle.
Elle remarqua une certaine gêne chez Frederic. D'instinct, les yeux d'Isil passèrent furtivement sur Nicole Kennedy, qui buvait seule. Le coin de ses yeux se plissèrent légèrement, furtivement, pratiquement imperceptiblement. La jeune femme n'était pas du genre à faire un scandale à une autre femme, puisque l'avocate n'en avait pas fait non plus. Elle aurait pu s'interposer entre eux l'autre soir, et elle ne l'avait pas fait. C'était malheureux... mais regarder une personne perçue comme inaccessible, n'était pas le meilleur moyen d'obtenir ce qu'on voulait. Ceci sonnait peut être comme étant sans cœur, mais c'était plutôt vrai... autant faire un pas ou deux. Et Isil pensait par expérience. Parfois, ça pouvait toujours se solder par un échec, mais là encore, qui ne tente rien, n'a rien. Et une déception valait mieux que d'attendre en se languissant. Et parfois, ça pouvait se solder par une bonne surprise, et ça valait mieux que tout le reste. Isil comprenait Nicole, et elle ne pouvait pas faire la guerre à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Et elle ne voyait pas de raison de s'emporter, de se montrer possessive, attiser la jalousie, elle était confiante. Advienne que pourra.
-Bonsoir aussi monsieur Oxford, quelle entrée en matière ! Jolie chanson au fait.
Accoudée, Isil se tourna complétement vers Frederic, jambes croisées, verre à la main. Elle eut un sourire malicieux.
-Tiens... pas de chapeau ce soir ?
Depuis qu'elle travaillait chez Laurie & Fisher, elle avait vu défiler des avocats toujours élégants, autant bien présenter pour un boulot pareil, et Frederic ne dérogeait pas à la règle. Isil préférait une tenue décontractée, mais un peu habillée... Elle en voyait des femmes tirées à quatre épingles, se prendre un talon dans une fissure sur le trottoir, et s'étaler sans rien voir venir. Et elle revenait d'une visite à la maternité, autant éviter de porter quelque chose de... cher. Avec un bébé les risque de ruiner votre superbe tenue étaient élevés. Heureusement, le petit bout n'avait pas eu l'envie de ruiner son chemisier, et son gilet d'homme. Heureusement, parce qu'avec les broderies dans le dos, elle aurait eu du mal à faire partir d'éventuelles tâches.
-Désolée d'arriver aussi tard, je suis passée voir une amie qui a donné naissance à un petit garçon.

Je me retournais quelques secondes attendant la réponse d'Emy et j'aperçus au comptoir Fred aux cotés d'Isil, ce qui me fit sourire. Le Fred assez réservé avec les femmes, en tout cas bien plus que moi, qui se retrouve amoureux et vraiment amoureux. C'est ce qu'il m'a fait comprendre la dernière fois, il ne m'avait jamais parlé d'une femme comme d'elle, il était pret a se battre avec moi si j'essayais mes talents de séducteur avec elle.
Je ne sais pas quoi en penser de cet amour avec un grand A, ce coup de foudre, le destin avec cette moitié qui est apparemment caché quelques parts dans le monde comme le dise les grands amoureux. Moi a part mes relations de quelques semaines, au grand maximum quelques mois, je ne connais pas ce grand amour et j'ai meme du mal a croire a son existence. Ces personnes qui se sentent seules, qui on t besoin de se poser, disent avoir trouver leur moitié comme prétexte, mais est ce vrai quand ils divorcent 10 ans plus tard ?
C'est vrai que ces couples qui se baladent dans la rue main dans la main heureux comme des dieux, on les envie des fois, mais la vie c'est pas toujours aussi évident que dans les films. En étant célibataire séducteur, on n'a pas a subir de jalousie, de retenue a s'amuser, on doit juste s'amuser en faisant ce qu'il nous chante, quand il nous chante. Et c'est cette vie que je veux, je n'ai pas envie de sortir avec des potes en me demandant si quand je vais rentrer ma copine sera encore là ou si elle sera partie sans laisser un mot. Je veux profiter de ma liberté, de pouvoir encore séduire. Un jour je me poserais surement, peut etre, mais c'est quand je serais sure que c'est vraiment la bonne.
Enfin bref, passons le sujet parce que sinon je peux en dire encore longtemps sur ma théorie et mes expériences de "l'amour". Pour l'instant, je vivais au moment présent et ce moment présent se dirigeait sur Emy. La jeune femme dit que je n'abandonnerais jamais et en effet ce verbe ne veut rien dire pour un tétu comme moi. Et puis surtout quand je veux une femme, quand elle m'attire, elle a beau par tout les moyens me repoussait, elle n'y arrivera pas et Emy va bien s'en rendre compte. je lui répondis alors :


- Non c'est pas mon style de m'avouer vaincu et ça me fera du bien de prendre un peu l'air aussi ! Et entre nous, mes amis se débrouillent aussi bien sans moi mais je ne veux pas vous laisser mal.


Oui ça peut avoir l'air de drague, c'est de la drague d'ailleurs mais je m'intéresse aussi a comment elle va, et une fille qui ne va pas bien, c'est pas bon, je vois les choses comme ça; Dragueur ne veut pas dire qu'on ne respecte pas la gente féminine.
Je suivis dons Emy jusqu'a la sortie, sans lui dire un mot de plus; Elle se dirigea vers un banc, et avec un sourire aux lèvres, je lui rejoignis. Elle ne m'avait pas envoyer balader, alors que si une femme ne veut pas d'un homme sachant que c'est un dragueur, elle le dit de suite mais pas elle, donc pour moi, c'est pas un non.
Elle s'assit et en me regardant, elle demanda ce que ça faisait de voir la chanteuse du bar pas en grande forme.Elle déclara etre froide des fois,et je savais exactement quoi lui répondre. je la regarda et l'écouta finir sa phrase, puis je répondis :


- Pour moi vous etes juste une femme comme les autres avec une voix magnifique en plus. Et ça arrive a tout le monde d'avoir des moments où ça va pas. Si vous avez besoin de parler je suis là, vous avez peut etre pas l'habitude qu'on s'inquiète pour vous, mais il y a un début a tous non ? Et je vous avoue que ça m'étonne que pas plus d'hommes s'inquiète pour vous !

Depuis mon adolescence, mes parents m'ont toujours fait croire au bel amour, pure et sincère et je crois que la déception a été de taille à mes dix-huit ans. J'ai vu mes parents amoureux plus que jamais, se trouvant comme deux âmes soeurs et j'ai toujours cru que ça m'arriverait moi aussi, comme eux mais finalement j'ai été bien surprise, cette surprise est pas aussi belle que je l'espérais. Lorsque j'ai étais forcé à me mariais avec John, lorsque j'ai compris que même si un jour je finissais par le trouver je ne pourrais pas être avec un autre homme que John je me suis résolue au fait que le véritable amour n'existais pas. Les comtes de fées sont trop beaux pour être vraie, je ne sais pas comment j'ai pu être aussi naïve pour croire à ce genre de choses, pour croire au fait que le prince charmant peut débarquer d'une minute à l'autre et que le coup de foudre existe réellement. Je ne comprends simplement pas pourquoi on veut nous faire croire que l’amour avec un grand A existe parce qu’après la déception que l’on doit subir c’est un retour brutal à la réalité, on ne s’y attend pas vraiment. Maintenant que John est arrivé à Boston, maintenant que je sais qu'il est ici dans cette ville je ne suis pas la fille la plus rassurée du monde. Je ne veux pas que toute la ville apprenne la vérité sur moi, je ne veux pas qu'on sache que je ne suis finalement pas une fille sans problème, j'ai un problème et pas des moindres en plus de cela mais c'est comme ça. Il faut que je fasse en sorte que personne ne découvre qui je suis réellement, pourquoi je suis ici depuis quatre ans et même si je dois arrêter la chanson pour cela, je le ferais sans hésitais parce que je ne veux pas qu'on sache pour moi et John, je ne veux pas qu'on sache que je n'ai pas eu l'enfance rêvais et que mes rêves j'ai dû les construire moi-même, sans l'aide de personne et jamais mes parents ont réellement cru en moi. Enfin j'ai donné ma place à Fred pour ce soir, prétextant que je n'ai plus de voix mais, je ne peux pas chanter une chanson d'amour maintenant, c'est impossible. Je sais que je ne devrais pas laisser mon problème prendre le dessus sur mon rêve mais c'est comme ça, je ne peux pas y arriver. Alors que je veux partir, enfin déjà rien que prendre l'air me ferait du bien Alexander ne veut pas laisser tomber et je comprends que j'aurais beau dire ou faire ça ne changera rien, il n'abandonnera pas. Je lui dis alors:

Ce n'est pas mon style mais, je n'ai pas la force de jouer à ce jeu ce soir alors je préfère vous laisser gagner...et je crois bien que vos amis puissent se débrouiller sans vous mais, je ne vais pas si mal ne vous en faites pas...

Nous avançons donc vers la sortie et une fois sortie, j'avance doucement vers un banc pour m'asseoir. Il en fait de même et alors qu'il est assis à mes côtés, je lui demande ce que ça fait de voir la chanteuse du bar pas en forme et j'avoue être froide parfois, en disant que je n'ai pas l'habitude qu'on s'inquiète pour moi. Je l'écoute donc me répondre et je passe mes deux mains sur mon visage j'aimerais lui en parler mais, je ne peux pas, ce n'est pas possible. Je lui réponds alors:

Je ne sais pas si je dois vraiment le prendre pour un compliment, mais je le prends comme tel alors merci...et oui cela arrive à tout le monde merci mais, je ne peux pas vraiment en parler...il y a toujours un début à tout en effet mais, moi ça ne m'étonne pas, j'en ai toujours eu l'habitude alors à force on s'y habitue!

-Oh mais loin de moi l'idée de vouloir voler votre couvre-chef.
Isil prit un air faussement offusqué, comment pouvait-il imaginer une seule seconde qu'elle aurait pu lui prendre son chapeau. Si elle devait voler quelque chose, ça serait peut être son pantalon. Aherm. Elle retint aussi le fait qu'il chanterait une chanson pour elle. Elle eut un sourire. Une chanson juste pour elle ? Intéressant. Peut être pas aussi intéressant que le fait de se vouvoyer, alors qu'ils en étaient un à un stade où parfois s'embrasser en publique pouvait devenir parfaitement indécent. C'était peut être une mise à distance involontaire de sa part à elle, comme une sorte de porte de sortie si ça tournait mal, ou quelque chose dans le genre. Peut être. Devait-elle s'en inquiéter ? Peut être pas. De ce coté là, elle préférait rester prudente, patiente.
Elle tourna elle aussi ses yeux vers la scène. Sa collègue continuait de chanter allégrement, le sourire jusqu'aux oreilles. Une performance fort sympathique, sur une chanson entrainante. Peut être pas au point de danser du rock acrobatique, tout de même. Le raclement des pieds du tabouret sur le sol, la fit se retourner vers Frederic. Celui-ci venait de rapprocher le dit tabouret. Ses genoux touchèrent les siens. Elle le vit venir avec ses gros sabots. Elle lui facilita la tâche, en s'approchant de lui. Elle prit soin de reposer son verre, autant éviter d'asperger quelqu'un. La situation aurait alors eu l'air d'un déjà vu... sauf que la première fois aurait lieu avec un chocolat chaud. Elle sourit sous ce baiser en repensant à l'air furibond qu'il avait eu ce jour là. Heureusement, elle n'était pas morte foudroyée sur place. Elle se recula. Autant éviter d'attirer l'attention, déjà que quelques regards furetaient parfois de leur coté. Une nouvelle attraction pour le cabinet, voila ce qu'ils étaient. Au bout de quelques semaines, ils finiraient par se... fondre dans le paysage, et quelqu'un d'autre, ou quelque chose deviendrait le centre de l'attention.
Frederic avait légèrement goût d'alcool, et de cigarette. Elle ne pouvait pas non plus dire qu'elle n'aimait pas. Après tout, c'était une soirée dans un bar, certes le coté chanson faisait classe et distingué, mais ça restait tout de même un bar comme les autres, ou presque. Isil eut un sourire en coin.
-Oh, je ne m'excusais pas vraiment, je m'expliquais, nuance. Après tout, je suis là, on est là, c'est ce qui compte... Enfin les signes d'encouragements de Monsieur Shepard en moins, ça ferait moins sitcom.
Elle eut un éclat de rire. L'avocat faisait des messes basses à son collègue, et lui faisait des signes qu'elle ne chercherait même pas à interpréter. Et contrairement à la dernière fois, elle avait la pleine vue sur la table qu'il partageait. Et pas Frederic.
-Ne vous retournez pas, ça ne servirait pas à grand chose. Heureusement, mes collègues sont déjà passées à un autre sujet de conversation. Pourquoi le dernier client de Ling est-il ressorti de son bureau décoiffé, un peu pâlot... Mais je pense que dans ce monde, il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir.
Faussement sérieuse, elle reprit une gorgée de soda. Le goût des agrumes se déversa dans sa bouche. Si Frederic était un peu alcoolisé, elle, elle devait être carrément pleine de sucre avec ce qu'elle avait mangé avant de venir et ce qu'elle buvait. Une vraie môme. Deviendrait-elle un jour adulte, prendrait-elle autre chose que des jus et des sodas ? Et du chocolat ? Prendrait-elle un jour ce fameux café noir, sans sucre. Eh bien... Non. Même si ça faisait toujours rire ses amies, il suffisait qu'elle agite des sucreries pour qu'elle se comporte de la même façon qu'elle.
-Pour la chanson... évitez quelque chose comme Heartbreaker de Pat Benatar, ça pourrait être... mal perçu. Même si cette chanson est géniale.

-J'avais cru comprendre aussi la même chose.
Elle songea que les avocats adoraient leurs bureaux. Frederic ne se retenait jamais, enfin si parce que leurs vêtements ne terminaient pas complétement éparpillés sur le sol et les meubles. Ce qui ne manquerait pas d'arriver s'ils ne se contrôlaient pas. Mais coté vitré la décourageait un peu, c'était facile de voir ce quelqu'un faisait, que le verre soit occulté ou non, ne changeait pas grand chose. Surtout selon l'heure, le soleil frappait les fenêtres du bureau, et renvoyait les ombres en contraste pour ceux qui regardaient depuis le couloir. Et donc, ce que Frederic faisait... ça se voyait. Et le voyeurisme, très peu pour elle.
Erm. Mais elle s'éloignait, elle allait même très loin. Comme d'habitude.
Elle eut heureusement le temps d'entendre sa question.
-La chanson que je voudrai entendre ? Hm, laissez moi réfléchir un instant. Le thème étant les chansons d'amour...
Devait-elle demander Send me an angel ? Ou bien Far Away de Nickelback ? Pour elle les chansons d'amour passaient toujours mieux avec un groupe de rock. Après tout, les meilleurs slow étaient chanté par des groupes de rock... Elle n'allait peut être pas demander Nothing Else Matters de Metallica... Quoi que.
-Il y en a beaucoup que j'aime. Celle qui me vient à l'esprit maintenant ce serait Nothing Else Matters.
D'accord s'était chanté par un des meilleurs groupes de métal au monde, mais c'était une chanson calme, et d'une beauté incroyable. Surtout la version symphonique. Mais là aussi, elle recommençait, elle partait ailleurs. Elle but une nouvelle gorgée.
Pour l'instant la chanson qui conviendrait le mieux serait Figured You Out, de Nickelbakc, elle était criante de vérité. Isil sourit à cette pensée. Les paroles étaient plus qu'équivoques. Et peut être que...
Non. Pas maintenant, après. Juste après. Quelques heures ce n'était pas la mort, surtout qu'elle allait avoir une chanson rien pour elle. Sans crier gare, elle se pencha, et déposa un léger baiser.
-Merci... D'avance.
Elle se recula un grand sourire sur les lèvres. Pour la chanson ? Sans doute. Elle s'excuserait sans doute de lui faire chanter ce genre de chanson, il avait l'air de plutôt aimer la pop, mais la chanson qu'elle avait suggéré, n'avait rien de trop difficile, même pas besoin de brailler. Avec sa voix ça passerait très bien. Isil aimait le genre de voix grave, qui pouvait dire n'importe quoi, qu'elle hocherait la tête. Les chanteurs à la voix un peu éraillée, un vrai plaisir pour ses oreilles.
Elle, elle pouvait toujours faire la rock star dans son salon, en servant du manche de son balais, elle n'irait pas bien loin. Mais c'était tellement défoulant. Un exutoire fort sympathique. Elle avait d'autres moyens d'exprimer ce qu'elle ressentait. Frederic semblait faire passer énormément de chose dans les chansons qu'il chantait. Elle le sentait, elle le voyait. Elle comprenait. Sans doute pas totalement, mais c'était comme composer un poème, c'était mettre des mots sur ses sentiments. Une chanson n'était qu'un poème chanté, et mit sur des notes, des accords.
-J'ai hâte de vous entendre.

Lawrence Greyson arrivait devant un bar, pas loin du tout du cabinet ou travaille sa nièce, là où elle lui avait dit qu'elle allait le plus souvent après son travail. Depuis qu'elle était venue à Boston où il travaillait lui même, il avait plus de contacts avec elle, et il se surprenait à appeler plus souvent son frère -le père de sa nièce- pour avoir de ses nouvelles, ou simplement parce qu'il avait envie de le réveiller à une heure très matinale. La France était loin, sa fille lui manquait et Lawrence pensait qu'il pouvait un peu comprendre. Aussi il lui donnait des nouvelles d'elle de son coté, elle le faisait aussi bien sur, mais ça rassurait toujours Micheal d'avoir deux sons de cloches, il se sentait plus sur des nouvelles qu'il avait.
Il avait du se garer plus loin, les places de parking sont rares dans cette ville, encore plus devant un bar. Sa nièce ne pouvait-elle pas se rendre dans une bibliothèque après le travail... Lawrence avait du laisser la deuxième partie de l'Automne de Vivaldi en suspend dans sa voiture, il le retrouverait en revenant.
Au moment d'entrer, il se sentait comme n'importe qui étant seul et se rendant dans un endroit inconnu, sans certitude de trouver à l'intérieur quelqu'un qui est sensé se trouver là, et que l'on connait. Mais il n'était pas arrivé jusqu'ici pour rester là, tournant devant une porte et en priant que quelqu'un l'ouvre en lui disant qu'on l'attendais, alors il décida d'être un peu civilisé et sortit son téléphone portable. Il composa sur le clavier un numéro et porta son mobile à son oreille.

-Oui Isil ? C'est moi, Lawrence. J'arrive bientôt dans ce bar dont tu m'a parlé, où tu vas après le travail. Comme ça fait longtemps que je t'ai vu et que j'ai des choses à te parler de vive voix, j'ai préféré te faire une surprise. A tout de suite.

Puis il raccrocha un peu vite, Isil avait commencée à parler. Trop tard, il n'allait pas recomposer son numéro, alors qu'elle était derrière la porte qui elle était à deux pas de lui. Le buisness man entra dans le bar, toujours aussi sur de lui malgré le léger doute qu'il avait eu avant d'entrer.
La chance lui sourit, sa nière était à une place plutôt visible, il la vit dès son premier regard dans le bar. Et dans une situation plutôt visible également.
Un de ses sourcils se leva, interrogateur, et peut-être un peu sévère. Un homme avait ses genoux collés contre elle, et il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre ce qui se passait entre eux. L'air un peu idiot qui s'était lu sur le visage de l'homme plus tôt, celui un brin gêné de sa n ièce, et surtout la distance ne les séparant pas, en disaient long. C'était avec un visage fermé qu'il allait donc vers eux, rejoindre sa nièce.

-Bonsoir Isil. Il regarda l'homme qui était avec elle, avec un air un peu froid, et suspitieux. Monsieur.

-Je suis sûre que vous allez la réussir. Je peux vous trouver quelque chose de plus simple, si vous préférez, il suffit que je me creuse un peu la tête, Isil décocha un sourire malicieux, avant de prendre une moue carrément moqueuse, mais si jamais vous faites une fausse note, je m'en souviendrais toute ma vie comme de votre premier ratage en beauté.

Elle reprit son verre, et but une gorgée, regardant Frederic. Elle résista à l'envie de lui enfoncer son index dans les cotes, ou dans une joue, une sale habitude qu'elle avait, quand elle taquinait les gens, et qu'elle pouvait se le permettre. Le mieux c'était quand la personne boudait, un p'tit "poke" finissait toujours par faire sourire. Même si avec lui, un simple geste pouvait en entrainer d'autres, et elle savait comment ça finissait dès qu'elle se mettait à faire la maligne avec lui. Dans la poche extérieure de son sac, son portable vibra. Jamais de sonnerie pour elle, trop de problème avec les appels ou les messages envoyés à pas d'heure. Elle attendit de voir si c'était un message, mais son téléphone continua de réclamer son attention après deux vibrations. Isil le sortit de son sac, et regarda l'écran où apparaissait l'identifiant. Son oncle.
Jusque là, Isil n'avait pas encore abordé le sujet de sa famille. Son père, Michael... était du genre, du genre à appeler sa fille Isil, en plus d'être une tête de pioche. Le mélange explosif gallois et irlandais. Mais son oncle, à coté de son père, ça n'était qu'un pétard mouillé. Lawrence Greyson, avec qui elle avait plus de contact depuis qu'elle était passée de l'autre coté de l'Atlantique, était, selon l'expression française : aussi aimable qu'une porte de prison. Isil soupira, et grimaçant, elle décrocha. Ses yeux s'agrandirent sous l'effet de la surprise.
-Attends, tu peux pas débar-...

Isil regarda incrédule son portable, comme s'il venait de lui faire une mauvaise blague. Son oncle arriverait très bientôt, là comme ça, maintenant. Heureusement, sa tenue n'avait rien d'excentrique, ses cheveux non plus - son oncle avait sacrément désapprouvé la coupe Mohawk quand elle était à l'université. Mais il y avait Frederic. Et son oncle allait faire l'effet d'une douche écossaise.
Elle ouvrit la bouche pour prévenir Frederic, autant éviter l'accueil façon Grand Nord Glacé. Trop tard. La voix de son oncle, disant bonsoir. Isil pivota, et afficha un sourire à la hâte.
-Bonsoir à toi aussi. Sincèrement, tu pourrais prévenir, hm... je sais pas moi... au moins une heure avant, et pas juste avant de débarquer ?
Autant parler à un mur. L'attention de son oncle n'était pas pour elle, mais pour Frederic. Isil roula des yeux. Avant de penser que Frederic pourrait se méprendre sur l'identité de son oncle, vu sa réaction. Elle fit rapidement les présentations.
-Mon oncle Lawrence Greyson. Et Voici Frederic Oxford, avocat, qui travaille chez Laurie & Fisher.

Elle avait bien préciser le métier, son oncle attachait une grande importance au métier. Si elle avait dit : Frederic Oxford, peintre, ou photographe. Ou pire, Journaliste. Oui, son oncle n'appréciait pas forcément les journalistes quand sa personne en tant que PDG d'une grosse firme se retrouvait dans ce qu'il appelait des torchons. Isil savait ce qui allait se passer un peu plus tard. Une grosse leçon de morale de la part de son oncle, enfin peut être moins longue que d'habitude, parce qu'il ne pouvait pas dire que c'était une mauvaise fréquentation pour elle. Encore que... il trouverait sans doute quelque chose juste avant de repartir, pour lui balancer.

Le visage de Lawrence ne bougea pas d'un poil quand Isil fit les présentations. L'homme qui était avec elle avait l'air intrigué sans trop le montrer. Greyson jeta un coup d'oeil à Frederic qui lui tendit la main et souriant... Et lui rendit sa poignée de main. Il n'allait pas être discourtoit non plus. Au moins était-il avocat, et pas un homme sans emploi. En même temps vu sa tenue élégante, et de qualité, il pouvait difficilement prétendre vendre des frites dans un fast food, ou même l'un de ses musiciens ratés, avec leur acordéon, et leur vieilles chansons, qui polluaient les rues des villes. Ou encore pire, un de ces journalistes qui fouillaient les poubelles des autres, pour vivre de leur déchet et de leur moindre faux pas, ne les laissant pas vivre, et s'étonnant par ailleurs de se recevoir des coups par ceux qu'ils suivent. Il se prêtait quelques fois au jeu du gentil PDG qui répondait aux questions, surtout quand un coup de publicité favorable était à portée de main, mais quand on fouillait trop ....
Mais la question n'était pas là. Sa nièce était avec un homme, dans un bar, et leur relation était plus qu'évidente. Et pas celle qu'ont en général des collègues. Bon,il devait admettre qu'elle était assez grande pour se débrouiller seule, même si d'un autre coté à ses yeux elle restera sa jeune nièce rebelle, et elle pourrait se fair plus discrète. Il espérait au moins qu'elle connaisse cet homme, être avocat ne signifie pas blanc comme neige, et on est souvent surpris.
-Moi de même monsieur Oxford. Excusez mon accueil quelque peu froid, mais Isil ne m'a encore jamais parlé de vous. Autrement que comme un employeur je veux dire. Pourtant je l'ai eu au téléphone il y a peu de temps, à part tout à l'heure bien sur.

Une serveuse s'approcha de lui, voulant savoir ce qu'il voulait consommer. Après lui avoir demandé un verre de vin blanc, Lawrence prit place à la table de sa nièce et de son... Petit ami ? Il déboutonna son pardessus et l'enleva complètement, laissant voir sa veste de costume en dessous, puis le posa sur ses genoux et regarda ce qu'il se passait sur scène. On chantait. Apparament, c'était le thème de la soirée. Son attention se fixa sur Frederic qu'il regarda d'un air calculateur et perçant, avant de lui demander.
-Alors, ça fait longtemps que vous connaissez ma nièce monsieur Oxford ?

Si Isil avait pu, elle aurait étranglé son oncle sur place. Sur son visage passèrent les expressions de la surprise, de l'indignation, et en suite de l'exaspération absolue. Elle passa la main sur son visage, comme soudainement fatiguée.
Ses yeux jetèrent quelques éclairs, et sa bouche prit le pli du mécontentement. Elle roula des yeux, son oncle était plutôt agressif, et encore, Isil le trouvait moins incisif que d'habitude. Une chance. Heureusement Frederic se montre affable. Même si Isil se doute qu'il se retrouve un peu déstabilisé par son Oncle qui venait de débarquer aussi soudainement qu'un ouragan. Pour une raison, qu'Isil ne connaissait que partiellement. Le prétexte de la recherche d'un nouvel avocat... pourquoi pas, mais de là venir en chercher un sur son temps de repos... Isil se doutait que son oncle se sentait investi de la mission de la surveiller, comme si elle avait quatre ans, et qu'elle risquait de tomber de son vélo à petites roues.
-La raison pour laquelle je ne t'ai rien dit, bougonna Isil, c'est parce que tu aurais débarqué dans le cabinet, pour voir de te propre yeux Frederic, et me faire un sermon qui aurait duré des heures. Et on peut pas vraiment appeler "conversation téléphonique" ton court monologue de toute à l'heure, mon oncle.

Une serveuse fut assez aimable pour s'approcher, malgré la légère tension ambiante. Isil demanda un simple soda aux agrumes, et rapprocha un peu sa chaise de celle de Frederic, quand celui-ci passa un bras autour de ses épaules. D'accord, c'était de la provocation, mais vu ce qui passa sur le visage de son oncle, Isil ne put s'empêcher d'avoir un sourire diabolique. Elle adorait l'embêter, encore et toujours. Changer de coupe et de couleur de cheveux n'avaient parfois pas été seulement parce qu'elle en avait envie, mais juste pour que son oncle ait ses yeux qui sortent de sa tête ou prenne une moue désapprobatrice , à chaque réunion de famille. Elle trouvait hilarant. Sans doute son coté adolescente en mal de rébellion. Quand Frederic lui demanda ce qui l'amenait à Boston, Isil ne retint par la remarque qui lui vint aussitôt à l'esprit.
-A part venir me faire une petite visite, hein tonton. Isil insista bien sur le mot tonton, que Lawrence trouvait assez irritable, Je crois savoir que tu cherchais un nouvel avocat pour ton entreprise. Frederic saura sans doute te conseiller au mieux, pour en choisir un.
Isil poussa le truc jusqu'à donner une bise sonore sur la joue de Frederic, avant de boire quelques gorgées de soda, en regardant son oncle pardessus son verre.
-Et oui je sais, c'est puéril, ajouta-t-elle en riant,mais ta tête vaut toujours le coup !