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 Arrivée incertaine.

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Isil Gabriel

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MessageSujet: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyDim 18 Avr - 22:30

-Mon dieu Gab' tes cheveux !

Isil avait jeté un regard exaspéré à son ancienne colocataire, qu'elle connaissait depuis l'université, donc depuis Cambridge, et qui l'avait vue passer par tous les styles de coiffures. Sauf que là... Elle avait un entretien d'embauche, et elle ne pouvait pas se permettre d'arriver avec des cheveux oranges et violets. Sa chère et tendre coloc' ne l'avait pas vue depuis quoi... quelques mois. Et Isil portait maintenant ses cheveux, avec leur couleur naturelle, courts, savamment ébouriffés. Elle avait accepté un petit déjeuné, dans un café, avant son rendez-vous. Elle eut droit à petit cadeau, un porte bonheur japonais, qu'elle glissa dans la poche de sa veste. Quand l'heure sonna, elle se rendit à pied, jusqu'au cabinet d'avocats, profitant de la fraîcheur matinale.

Isil était arrivée devant le bâtiment, et était restée plantée devant, nerveuse, sous l'énorme enseigne : Laurie & Fisher. Elle avait remis sa veste noire en place, vérifié ses cheveux, pas de chewing-gum collé sous ses chaussures... Sac sur l'épaule, elle poussa la porte d'entrée, se retrouva dans une sorte de grand vestibule, pourvu de deux ascenseurs. Sans attendre, elle grimpa dans le premier qui s'ouvrit devant elle. Ses doigts tapotèrent son sac, au rythme d'une chanson imaginaire, pour qu'elle calme ses nerfs. Entrer chez Crane, Pool et Schmidt avait été simple, un concours de circonstances bien heureux, mais là c'était différent. Enfin, elle l'espérait... parce qu'elle ne tenait pas à porter un gilet pare balles. Monter au premier lui parût très long.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur un nouveau monde, plein de lumières et de personnes en costumes et tailleurs, dossiers sous le bras, tasse à la main, stylo sur l'oreille, qui allaient et venaient. Impressionnée, elle s'engagea presque timidement, avant de se dire, qu'elle était une grande fille, et qu'elle n'allait pas mourir pour si peu. Elle évita brillamment un homme plongé dans un dossier, enfin le nez dedans pour être exact, et une fille marchant périlleusement sur ses talons trop hauts, avec deux tasses de cafés dans les mains.
Là encore, la distance à parcourir lui parût s'être étendue à des kilomètres, alors qu'il y avait à peine dix mètres entre le comptoir de l'accueil et l'ascenseur. Cette fois, elle était prête. Elle arriva devant et...
-Excusez-moi, bonj-...

Isil ne regarda la secrétaire s'en aller, sans l'avoir vue, ou entendue. Et la secrétaire semblait aller loin, très loin. Se mordillant la lèvre, elle pianota sur le bois du comptoir, décidant de prendre son mal en patience. Elle finirait bien par revenir. Au pire, elle menacerait quelqu'un pour savoir où il fallait qu'elle aille. Ses yeux firent plusieurs allers retours sur la pendule accrochée au mur, et le couloir où s'était enfoncé la secrétaire, qui ne revenait pas. Et l'aiguille des minutes avançait, implacable, l'heure de son rendez-vous approchait, toujours plus rapidement, cette fois le temps ne s'étirait pas.
Le stresse commença à monter. Elle ne savait toujours pas où aller, dans ce fichu cabinet, pour que quelqu'un la reçoive, regarde son cv, sa lettre de recommandation, et lui pose des questions sur ses compétences et sa motivation.
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Frederic Oxford
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyDim 18 Avr - 22:47

    Et merde ! je regarde mon café dégouliner sur ma veste de costume, j'ai renversé mon café sur ma veste, on va dire que j'ai limité les dégâts, parce que ça aurait pu tomber sur mon dossier. Je marmonne quelques noms d'oiseux dans ma barbe et je retire ma veste avant de la poser sur le dossier de la chaise de mon bureau, je me retrouve en chemise cravate. J'allais sortir de mon bureau quand Alexander vient et me colle un nouveau dossier sur moi, il m'explique rapidement que je dois aller faire passer l'entretient d'embauche d'une nouvelle secrétaire surement plus compétente que celles qu'on a déjà, enfin c'est ce que j'espère au fond de moi. je soupire fortement, je ne lis même pas le dossier, je vais le poser sur mon bureau, je mets mon paquet de clopes dans la poche arrière droite de mon jean et je prends mon briquet par la même occasion, je prends le dossiers entre mes dents et je sors enfin de mon bureau, je me dirige tout droit vers l'ascenseur, parce que à ce que j'ai comprit, le rendez-vous c'est maintenant. je passe devant le bureau de l'accueil de notre niveau, les femmes boivent des cafés en regardant les allées et venues. je m'arrête devant la secrétaire, je retire le dossier de ma bouche et je prends la parole. « Dites à Colin que je fais passer un entretient d'embauche et que je ne suis pas de retour avant une heure ou plus. » Une heure, c'est long pour l'entretient d'une secrétaire, non ? En tout cas cela ne fait pas réagir la jeune femme qui hoche la tête en guise de réponse, elle est bien trop occupée à regarder son magasin de mode pour femme. je pars en soupirant, je prends l'ascenseur seul et bien content d'être seul, comme ça personne pour me parler et m'emmerder. J'arrive au premier étage rapidement et je me dirige vers le bureau de l'accueil, je tape sur l'épaule de James Shepard qui a le nez dans son dossier, surement l'affaire d'adultère qu'il plaide avec Ling. Je lève les yeux et je regarde devant moi à la recherche de la nouvelle secrétaire, enfin la prétendante au poste. Je m'avance vers une jeune femme qui me rappelle étrangement quelqu'un. « Bonjour... » Je marque un gros blanc, je prends vite fait le dossier et je regarde le nom de cette jeune femme. « Isil Gabriel...» Je lui tends ma main avec un très léger sourire. Je la regarde surement de travers, c'est ce qu'elle doit se dire, mais je cherche qui c'est parce que je suis sur et certain de connaitre cette jeune femme. «je suis Frederic Oxford et je vais vous faire passer votre entretient puisque monsieur Laurie est occupé.» Occupé mon cul ouais, il va surement aller se faire plaisir avec une jeune femme dans son bureau, surement celle du bar de hier soir qu'il a allumé devant tout le monde, je me demande bien comment on peut donner un poste de co-dirgeant à un mec comme lui. Il est très bon dans son travail, mais il ne pense qu'aux femmes.
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyDim 18 Avr - 23:14

Bon, la blondas-... la blonde à talons hauts ne revenait pas. Et la pendule tournait. Peut être que si elle la décrochait, et remontait le temps, elle pourrait peut être espèrer qu'on vienne lui répondre. Ou alors, elle prenait en otage un avocat ? Ou la fontaine à eau peut être ? La machine à café ?
Elle se pencha par dessus le comptoir pour voir, un signe de présence humaine, rien. Ses yeux glissèrent sur la pendule, et c'était l'heure. C'était fini, elle n'aurait jamais ce poste, déjà qu'elle n'aurait pas d'entretien. Si le sol s'était fendu en deux, et l'avait englouti, ça aurait été moins pire.
Dépitée, elle s'apprêtait à tourner les talons, quand l'ascenseur s'ouvrit et peut être que... Oui, miracle.
-Bonjour, fit-elle avec le sourire et ressentant un soulagement intense.

Elle serra la main tendue, une poignée de mains ferme et sûre. Ah, quelqu'un de compétent. Elle hocha la tête, un peu indécise sur ce qu'elle devait dire. En plus, il avait un sourire ? Léger, le genre sourire un peu de travers, celui qui ne révèle rien. "Frederic Oxford". Uh. Isil contint à grand peine sa réaction, tâchant de rester calme, et de ne pas s'avancer en disant : "Mr Oxford vous vous souvenez de moi, nous nous sommes rencontrés lors d'une de vos conférences... J'avais failli vous arroser de chocolat !" Parce que le sourire en coin, ne lui disait pas si il l'avait reconnu, s'il se souvenait d'elle, et encore moins si elle devait se montrer un peu plus familière. Autant rester professionnelle, elle verrait après. Quand elle aurait confirmation.
Enfin, la chance devait être de son coté. C'était une aubaine de tomber sur le seul avocat qui avait toujours paru sain d'esprit, comparé aux énergumènes de chez Crane Pool et Schmidt. Son sourire s'élargit pourtant. Heureusement qu'elle venait de se dire de rester professionnelle. Tch. Incapable va.
Elle déglutit péniblement, et passa une main sur sa nuque, se retenant de s'ébouriffer les cheveux.
-D'accord, je vous suis...

Mr Laurie était occupé, en même temps, il avait son nom sur la porte, et en gros écrit sur l'immeuble, il devait avoir des choses à faire. En tout cas, le personnel semblait actif, au moins pour les avocats. Enfin, au moins, elle n'avait menacé personne, ou terrorisé un pauvre avocat plonger dans un dossier pour demander son chemin. Et personne ne l'avait vue se prendre un vent par la secrétaire. Elle pouvait en conclure que ça commençait bien. Et qui finalement, le porte bonheur japonais fonctionnait. Elle offrirait un cadeau à Anna, pour la remercier si elle avait le poste.
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyDim 18 Avr - 23:39

    Je serre la main de cette jeune femme en tentant de savoir qui elle est parce que je suis vraiment, mais vraiment persuadé de la connaitre, enfin de l'avoir déjà vu. Et lorsqu'elle parle je commence à me rappeler, j'étais à une conférence et je l'ai rencontré là-haut, c'était il y a un bon moment puisque j'étais encore avec ma femme et ma fille. Elle avait faillit me vider son chocolat chaud dessus. On avait vite fait discuté parce que je devais aller présenter un dossier mais après je l'ai revu une seconde fois, dans une libraire, on est resté longtemps ensemble, parce que je ne savais pas acheter à ma femme, j'avais pris un roman fantastique pour ma fille, elle avait déjà choisit ce qu'elle voulait, mais je voulais faire un cadeau à ma femme et j'ai opté pour un livre pour Sting, elle adore ce chanter et faut croire que moi aussi, je vous expliquerez plus tard pourquoi. Mon sourire s'élargit doucement, c'est une fille bien, enfin pour le peu que je l'ai vu, c'est une fille bien, mais je ne peux pas l'embaucher comme ça, Colin va vouloir pleins d'explications. J'appuie une nouvelle fois sur le bouton de l'ascenseur et j'attends que les portes s'ouvrent avant de faire signe à la jeune femme d'entrer dedans. « On va monter dans mon bureau, on sera au calme. Si vous le voulez bien... » je préfère l'ascenseur que les escaliers, on ne sait jamais ce qu'il se passe dans les escaliers et parfois, il vaut mieux ne pas savoir vu les bruits qui courent. On prend donc tous les deux l'ascenseur pour le premier étage et pour aller dans mon bureau. je ne préfère même pas regarder les femmes autour du bureau de l'accueil, j'ai pas envie de m'énerver alors j'avance en regardant devant moi et j'ouvre la porte de mon bureau. J'attends devant cette porte et je fais signe à Isil d'entrer. « Entrez et installez-vous, j'arrive tout de suite. » Je vais vite fais au bureau de l'accueil à coté des commères qui je pense commencent à faire leur boulot. Je prends mon courrier, j'avais oublié de la prendre et j'en profite pour voler le café de Reed, il ne m'en voudra pas. je retourne donc dans mon bureau et je soupire de soulagement lorsque je ferme la porte, tout de suite, on entend plus le bruit des téléphones qui sonnent, des femmes qui parlent et qui rient. je suis bien content d'être là, bon j'aurais bien aimé être seul, mais je ne vais pas me plaindre. J'avance doucement vers le bureau et je pose mon café en face de ma chaise, je pose le dossier à coté et je l'ouvre. Je m'installe et je mets mes lunettes sur le bout de mon nez avant de lire en diagonale son dossier, enfin juste la première page. « Il est écrit que vous avez travaillé chez Crane Pool et Schmidt, comment est-ce que ça se passait et pourquoi avez vous quitté leur cabinet ? » Je ne connais pas ce cabinet, enfin je connais juste de nom alors je ne peux pas me prononcer sur leurs méthodes sur ce qu'ils font. je travaillais en solo avant donc bon, je ne peux pas me prononcer. Je garde mon sourire, un peu plus chaleureux qu'à mon habitude d'ailleurs. Je n'attends pas qu'elle réponde à ma première question que j'en pose une autre. « désolé, mais je suis persuadé me souvenir de vous. Vous êtes la jeune femme qui m'a conseillé d'acheter un livre sur Sting parce que ma femme adorait ce chanteur... ? » Je passe ma main droite sur mon visage et je retire mes lunettes, je suis un peu fatigué de la nuit que je n'ai pas eu, comme celle d'hier et d'avant-hier aussi... Je suis peut-être irrespectueux de poser cette question, mais quand j'ai quelque chose à dire, que se soit méchant ou pas, je le dis, je n'aime pas me cacher derrière quelque chose. Bon tout à l'heur avec les filles je n'ai rien dit, je ne veux pas déclencher de scandale.
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyLun 19 Avr - 0:14

Isil jeta un œil au bureau d'accueil. A part celui d'en bas, au rez-de-chaussé, où une brunette l'avait gentiment renseignée, les secrétaires semblaient... faire parti d'un autre monde. Elle espérait franchement qu'elles n'étaient pas toutes comme ça. Enfin vu leurs plastiques parfaite, et les gros potentiels qu'elles présentaient, elle se demanda si Mr Laurie les avait embauchées... Dans ce cas là, elle était vraiment bien tombée. Sa poitrine à elle ne manquait pas de sortir de son chemisier.
La jeune femme s'installa, elle posa son sac, et déboutonna sa veste pour être plus à l'aise une fois assise. Elle se sentait un peu raide, tendue. Elle regarda par la fenêtre, la vue pourrait peut être lui changer les idées.
Sagement assise, et bouillonnant à l'intérieur, elle le regard prendre ses lunettes. Elle ne se souvenait pas l'avoir vu en porter à Cambridge. Isil ouvrit la bouche pour répondre, et la referma, avant de le regarder avec des yeux ronds.
Il se souvenait même du livre qu'il avait acheté. Et donc il devait se souvenir de l'épisode du chocolat. Isil se détendit un peu.
-Je ne pensais pas que vous vous souviendriez de moi. Et oui, c'était à Cambridge, vous donniez des conférences.
Elle se pencha, et tira de son sac la lettre de Shirley Schmidt, et la posa sur le bureau, la faisant glisser vers lui. Elle enchaina directement sur le sujet de l'entretien.
-Pour Crane Pool et Schmidt, je suis partie parce que le cabinet va bientôt s'appeler Chang Pool et Schmidt. Et j'y ai travaillé suffisamment pour savoir quand il faut partir, pour éviter de se faire tirer dessus par monsieur Crane. Même si, Denny Crane n'a pas besoin d'un conflit pour tirer sur les gens. C'est quand même un bon cabinet, avec des avocats compétents. J'espère que j'ai été une secrétaire compétente, je n'étais pas vraiment au fait de leurs méthodes, j'étais celle à qui on donnait les lettres, et les rapports à recopier. J'ai fait quelques heures d'accueil, prises de rendez-vous, répondre au téléphone...

Isil fit une pause, pour le laisser enregistrer les informations. Les valises qu'il avait sous les yeux, n'étaient pas là non plus à Cambridge. Et elle réalisa qu'il avait employé le passé pour parler de la passion de sa femme, pour Sting. Elle continua pourtant :
-Le cabinet vient d'être vendu, enfin une partie, à la Chang Internationale Compagnie. Ils ont commencés à supprimer des postes, et remanier certaines parties du personnel, l'ambiance de travail devenait insupportable, j'ai préféré partir.
Elle nota qu'elle avait arrêter de triturer ses doigts nerveusement, et qu'elle n'avait pas tenter de regarder ailleurs, en évitant soigneusement de fixer son interlocuteur dans les yeux. Elle soupira. Mais ce n'était pas fini, il y aurait sûrement d'autres questions. Peut être pas forcément sur son travail, mais d'autres questions. Même si elle n'était pas prise, elle était contente d'avoir revu l'avocat bougonnant de Cambridge.
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyLun 19 Avr - 17:45

    je joue avec ma paire de lunettes, ça fait quelques mois que j'en porte, avant j'avais des lentilles, j'ai décidé de passer aux lunettes, c'est moins chiant pour l'entretient parce que lorsqu'on est avocat on a pas le temps de penser aux lentilles et puis, c'était Liliane qui me rappelait de prendre mes lentilles le matin, maintenant qu'il n'y a plus personne, j'ai opté pour des lunettes. Elle me répond d'abord à ma seconde question d'ailleurs, elle se détend un peu, enfin je crois et elle à l'ait de se détendre. Elle me parle alors de Cambridge, j'ai habité là-haut pendant trois ans quand j'avais la trentaine, j'ai connu Liliane dans un cabinet Gimore &... & je ne sais plus qui. je ne me souviens plus du nom du cabinet, mais elle est venue me voir, j'étais dans le second bureau sur le couloir de gauche, elle est venue très énervé, en fait elle me prenait pour un autre, j'ai eu le droit à une belle baffe de sa part. Elle croyait que j'étais l'avocat escroc qui lui avait fait perdre de l'argent, quand elle s'est rendu compte de la méprise elle m'a invité au restaurant et on a sympathisé tout de suite. cela ne fait que depuis trois ans que je suis aux États-Unis, j'ai habité en Angleterre avant, Cambrige, Londres, Liverpool... Enfin bref, j'ai migré ici parce que ma fille rêvait de venir s'installer ici et que ma femme n'y voyait pas d'inconvénients, aussi parce que au fond d'elle elle rêvait d'y aller aussi. Enfin bref, on a directement migré ici parce que c'était le meilleur endroit pour moi et lancer un bureau en solo. je regarde la jeune femme, je réponds vite fait à ce qu'elle vient de me dire avant de la laisser finir. « Je m'en souviens, avant que je vienne m'installer ici. » Je garde un léger sourire, je trouve qu'elle correspond au profil que l'on cherche pour une secrétaire, elle à l'air moins bête que les autres filles qui ne pensent que à leur physique et aux fringues. Elle reprend, cette fois en me parlant de son ancien bureau, c'est bien qu'elle le fasse parce qu'en général les filles qui postulent ici ne s'en souviennent pas, mais vu qu'elles tombent avec Alexander, elles se font automatiquement embaucher si bien entendu elles sont belles et qu'elles ont de fortes poitrines. Isil à l'air bien plus intelligente qu'elles, elle me parle de son ancien bureau et de ce qu'il c'est passé. Son patron, avait l'air un peu bizarre et vu le changement de nom du cabinet je pense qu'il y a dut avoir une embrouille ou peut-être un divorce qui sait... je n,e dis rien, je continue de spéculer dans ma tête et c'est bien mieux comme ça. « C'est bien que vous vous souveniez de votre ancien cabinet, les secrétaires présentes ici ne s'en souviennent plus... » je dis ça pour la rassurer, parce que je vais l'embaucher. je note vite fait deux trois choses sur une feuille blanche à coté de son dossier, elle peut toujours essayer de lire ce qu'il y a dessus, c'est illisible, j'écris aussi mal qu'un médecin, si ce n'est pire. Elle finit son récit en disant que le cabinet a été en partie vendu d'où le changement de nom, mes spéculations n'étaient donc pas les bonnes, j'ai donc bien fait de me taire. Donc c'est à cause du rachat qu'elle s'en est allée, une mauvaise ambiance s'étant installée, je la comprends. « Vous avez eu surement raison, travailler dans une mauvaises ambiance n'est pas agréable du tout. » C'est pour ça que je travaillais en solo avant, ma femme venait me voir aussi souvent qu'elle le pouvait et personne n'était là pour me hurler dessus et me dire de la faire partie parce que je ne suis pas en pause. maintenant qu'elle n'est plus là, je n'ai pas là force de reprendre un travail en solo alors Colin Fisher, un ami m'a proposé un poste assez important ici, il m'a certifié que tout allait bien se passer et qu'il allait me filer un coup de main pour surmonter la mort de ma femme et de ma fille, il a commencé en m'envoyant chez les alcooliques anonymes. je gribouille encore deux trois choses sur la feuille, j'ai fais un dessin, mais elle ne peut pas le voir à cause du cadre du président Américain. Sur le coup, j'ai vraiment envie de dire "Que Dieu bénisse l'Amérique". C'est un peu la première fois que je fais passer un entretient et je ne sais pas trop quoi dire, alors je me lance un peu comme je le sens bien. « Ça fait longtemps que vous cherchez du travail ? » Je lui souris, je pense qu'elle va comprendre que ce n'est pas mon vrai boulot de faire passer des entretient, au pire à des avocats je peux le faire, mais des secrétaires non, c'est le boulot d'Alexander. Je bois une longue gorgée de mon café, en espérant que celui là ne va pas finir sur ma chemise, j'ai déjà taché ma veste.
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyJeu 22 Avr - 19:03

Gab' leva un sourcil. Les secrétaires ne se souvenaient pas de leur ancien cabinet ? Auraient-elles toutes une mémoire de poisson rouge ? Elle cligna des yeux, et se contenta de sourire, pour éviter toute remarque déplacée, une bourde quoi...
Elle regarda du coin des ses yeux verts la main s'agiter pour écrire quelque chose sur une feuille. Elle ne pût voir ce qu'il avait écrit. Elle décida de mettre ce détail de côté.
-J'en avais surtout assez de porter un gilet pare-balles au bureau.

C'était particulièrement... étrange, mais elle venait de le dire comme si elle avait été obligée de porter des talons de quinze centimètres tous les jours. Après cette poignée d'années passées dans ce cabinet, elle s'était faite rapidement à l'ambiance survoltée, aux avocats bouillonnants d'idées, parfois border line, aux petites manies, et façon d'être de chacun. Même à Denny Crane, l'avocat le plus armé de Boston. Jusqu'à ces derniers mois, où elle avait vu ce monde chaotique, mais harmonieux, glisser peu à peu, jusqu'au point de non retour.
Il y eut un petit instant de silence, où seul le grattement du stylo sur la papier fut perceptible dans la pièce. Là encore, elle décida d'ignorer ce qu'il faisait, pour ne pas commencer à s'imaginer tout et surtout n'importe quoi. Même s'il pouvait très bien faire sa liste de courses.
Parce que ça... elle le faisait quand elle avait une personne particulièrement bavarde au téléphone, et à ce moment là, une simple prise de rendez-vous par téléphone se transformait en épreuve de patience. Et il fallait garder son esprit occupé pour éviter de s'énerver. Faire plusieurs choses en même temps, était un bon moyen de se calmer, et surtout de garder un esprit agile. Le seul risque était d'écrire dans un rapport que la cliente ou le client voulait porter plainte contre des raviolis, du gel douche et du chocolat.
-Seulement quelques mois, je cherchai déjà depuis l'annonce du rachat.

Isil se détendit un peu plus. Elle eut un genre de sourire en coin, entre l'amusement et en même temps une sorte d'indulgence, de compréhension. Ses yeux pétillèrent un instant, pour garder une lueur de l'amusement qui l'avait fait sourire. Ce n'était pas très difficile à deviner. Mr Oxford remplaçait au pied levé, un des patrons de la boite, et semblait à court de questions. Elle décida pourtant qu'elle en avait assez dit, et Shirley devait décrire en long, en large, et en travers ses compétences dans la lettre de recommandation. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts, pour avoir un poste.
-J'imagine que... vous ne devez pas faire ça très souvent. Un avocat qui fait passer un entretient à une secrétaire. Vous étiez plus dans votre élément à Cambridge, pour la conférence.

Et il y avait autre chose, dans la façon qu'il avait de se tenir. Ses épaules étaient de temps à autre basses, quand il semblait relâcher son attention, et puis il se redressait imperceptiblement, comme s'il ne parvenait pas à se décider. Une certaine nervosité, et tout à l'heure dans le couloir, si ses yeux avaient pu foudroyer les gens, ils l'auraient faits. Il y avait quelque chose de changé. Mais après autant de temps, les gens finissent irrémédiablement par changer, par oublier, par avancer, ou s'enfoncer.
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyJeu 22 Avr - 19:40

    Tant pis pour Colin, je ne vais pas faire de feuille avec tout ce que je retiens sur ce qu'elle me dit, je me contente de dessiner un chat, certes je n'aime pas les chats, mais là seule chose que j'ai envie de dessiner là, c'est un chat qui dit Gato. C'est honteux je sais, mais je sais que je vais l'engager alors j'ai pas besoin de noter des trucs, elle ne peut que être plus compétente que les autres. Elle ne doit pas vouloir draguer tout ce qui bouge, parce que lorsque je suis arrivé ici, Colin avait prévenu tout le monde que j'avais perdu ma femme et ma fille et bien deux secrétaires sont venues me draguer, les deux ont été virée automatiquement, là si d'autres le font elles ne seront pas virées, mais tout de même. je la regarde, j'ai envie de fumer et j'ai envie de boire, mais je me dis que lui parler bloquerait ses envies, alors dans ma tête je cherche toutes les questions possibles et inimaginables que je pourrais lui poser sur son travail. Et là elle me parle d'un gilet par balles, elle devait porter un gilet par balles à son boulot ? Et bah dites-moi, elle a bien fait de s'en aller... Elle devait vraiment bosser dans un cabinet bizarre, je me renseignerais là-dessus plus tard, là j'ai pas trop envie de poser de questions là dessus, je verrais bien par la suite quand j'aurais une ou deux minutes de pause, je ferais quelques recherches. « C'est sur, cela ne doit pas être évident du tout, vous avez bien fait de quitter votre ancien cabinet... » Je ne vois pas quoi dire d'autre et je pense que j'ai bien fais de dire ça, c'était le mieux à faire. Je ne la regarde pas, je suis en train de fignoler mon superbe dessin que je vais mettre à la poubelle après notre entretient. je suis en train de me dire aussi que je devrais lui annoncer que je vais l'engager, alors elle peut continuer à venter ses mérites ou je ne sais quoi, je vais lire vite fais la lettre de recommandation et je l'engagerais dès que Colin sera libre, parce que c'est à lui qu'il faut tout dire, je ne suis qu'un associé. je soupire doucement tout en passant ma main droite sur mon visage, c'est pas que je m'ennuie, mais j'ai pas dormit cette nuit enfin juste un peu et c'était vraiment pas assez pour que je sois à peu-prêt en forme et là je me mets à bailler, je tourne la tête vers la droite. « Excusez-moi... » Je suis très polit pour ce genre de choses, je ne veux pas qu'elle croit que je m'ennuie, je suis juste fatigué de ma nuit et je ne suis pas impoli, j'ai toujours des raisons sur ce que je fais et si ça avait été elle, soit je lui aurais dit directement qu'elle me gavait et que je n'en avais rien à faire de ce qu'elle me disais, soit je lui disant que j'allais lire le dossier et qu'elle aurait une réponse par lettre. Là elle aurait surement comprit qu'elle n'allait jamais recevoir la lettre ou que si elle la recevait, la réponse serait automatiquement négative. Elle me sort de mes pensées en me disant que cela fait que quelques mois qu'elle cherche un boulot. Enfin que quelques mois, c'est déjà énorme quelques mois, enfin je ne sais pas vraiment si mon jugement est un bon jugement, parce que je n'ai jamais été au chômage. « D'accord. » je lui souris légèrement suite à cette réponse, je termine alors mon dessin, je l'ai finis, j'ai honte d'avoir fait un dessin pendant un entretient d'embauche, mais ce dessin est réussit, je me demande si je vais vraiment le mettre à la poubelle, parce que je pourrais le garder et le mettre dans ma collection de dessin. Notez que j'arrive à poser des questions pour un entretient et que je fais un dessin en même temps. Enfin bref, ne parlons plus de ce dessin, il faut que je me concentre sur ce qu'elle me dit et là elle me fait sourire, elle a comprit que je ne fais pas passer un entretien d'embauche, je dois vraiment m'y prendre comme un balais tant pis pour moi, elle n'a pas l'air de prendre ça mal. Et elle me parle de Cambridge, mes dents se serrent, Cambridge c'était la période avec ma femme, la plus belle de ma vie surement, j'ai pas vraiment envie d'en parler, mais il faut que je le fasse quand même, je ne veux pas qu'on s'inquiète pour moi ni qu'on me pose des questions, je vais répondre simplement en restant vague. « C'est vrai, mais lorsque j'étais à Cambridge je travaillais en solo, là je me suis installé dans un cabinet d'associés, je me... je me suis dis que changer ne me ferais pas de mal. » J'ai changé par obligations pas parce que j'avais envie, mais j'ai pas trop envie de dire que ma femme est morte et que ma fille aussi, surtout qu'elle connaissait ma femme, ils me semblent qu'elles ont discuté quelques fois ensemble, mais je n'en suis pas sur, c'est à elle de voir si elle le dit ou pas, parce que ça se trouve je me fais des films, mais j'ai l'impression qu'elle connaissait ma femme parce qu'elle était libraire et que ma femme allait très souvent acheter des livres. Elle était prof aussi, elle disait que c'était pour la culture et pour elle, elle lisait très souvent. Je veux continuer mais il faut que je lui dise quelque chose avant. « je vous embauche, je vous le dis comme ça... Vous pouvez vous détendre... » Elle est stressée et ça se voit alors je ne la fais plus attendre et je lui dis que je l'embauche, le cabinet cherche une secrétaire, elle est gentille, elle a l'air beaucoup plus compétente que les autres donc je l'embauche, elle le mérite.

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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyJeu 22 Avr - 22:44

-Hein ? Ah bon ?

Elle ouvrit de grands yeux, complétement déstabilisée. Elle ne s'attendait absolument pas à ça. C'était bien la première fois qu'on lui annonçait qu'elle était embauchée comme ça. Aussi franchement. En fait, elle aurait peut être dû s'y attendre, pour le peu qu'elle connaissait du personnage, s'était bien son genre d'être aussi... franc, et aller droit au but. Ça au moins, ça n'avait absolument pas changé.
Isil sentit la tension dans ses épaules disparaitre. Elle laissa s'échapper un soupir de soulagement, tout en restant discrète. Se sentant un peu plus légère, et surtout moins nerveuse. Elle finit par se frotter le frotter le front, un léger sourire sur les lèvres. Bon... elle avait passé le test. Et maintenant elle dansait la gigue dans sa tête. Maintenant ? Maintenant, elle avait envie de mordre à pleine dents dans un framboisier, comme pour récupérer toute l'énergie qu'elle avait dépensé rien qu'en faisant taire sa nervosité grandissante.
-Non mais, Mr Oxford, vous êtes certain de ce que vous faîtes ? Je vais pas m'en plaindre, mais quand même, annoncer ça d'un coup. Pour ça, vous n'avez pas changé.

La tension disparue laissa place à une certaine fébrilité, un moment de flottement. Avant de redescendre sur terre, et de revenir dans le bureau, sur la chaise où elle était assise. Enfin après ça, il voulait qu'elle se détende ? Il avait une drôle de conception de la détente. Mais le fait qu'elle soit embauchée, au moins via la parole à défaut d'un contrat, signifiait que la partie "promotion du jour sur nouvelle secrétaire polyvalente" était terminée. De toute façon, depuis le début de cet entretient, ou ce qui s'en rapprochait, Isil avait senti autre chose, comme si Mr Oxford avait autre chose en tête, depuis qu'il l'avait reconnue comme étant la libraire de Cambridge.
-Je peux être honnête ? Isil n'attendit même pas qu'il réponde, comment voulez-vous que je me détende ?

Elle secoua la tête. Il avait griffonné pendant les dernières minutes, même baillé -même si elle suspectait les cernes énormes sous ses yeux d'avoir un lien avec le bâillement- et avait eu parfois l'air d'être ailleurs, surtout quand elle avait mentionné Cambridge. Devait-elle en parler ? Ou lui laisser aborder le sujet ? Parce qu'elle avait bien vu la mâchoire se serrer, les muscles se contractent parfois très visiblement. Et elle en avait vu des gens serrer des dents à l'université, quand l'administration ne faisait pas son boulot. Et en suite, il avait répondu, évasivement, même si ça ne la regardait pas ce qu'il faisait. Après tout, c'était son boulot, c'était lui qui décidait. Elle ne l'avait pas revu depuis quatre ans, et même quand il s'était rencontré, elle ne pouvait pas dire qu'elle le connaissait beaucoup. Et le pire qu'on puisse faire, c'était de mener une investigation. Il fallait laisser les gens s'ouvrir. Elle n'aimerait pas non plus qu'on pose des questions particulièrement indiscrètes sur sa vie... surtout venant de la part de quelqu'un qu'elle connaissait à peine, en dehors de quelques discussions sur la musique, ou les monuments historiques, ou le goût des gâteaux de distributeur. Et aussi par les nombreux éloges qu'en faisait sa fille qui était venue avec sa mère chercher la suite du roman que son père lui avait acheté. Mais il avait employé l'imparfait. Isil se refuserait à en parler, n'étant certaine de rien.
-J'imagine que... Cet "entretien" est terminé ?
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyJeu 22 Avr - 23:44

    Sa réponse ne me choque pas, je m'attendais à ce genre de réponse, je suis franc dans mon genre, mais c'est que je n'avais pas envie de la laisser dans le désarroi, je n'aime pas faire ça au gens, j'aime dire directement ce que je pense, voila pourquoi je n'étais pas de bonne compagnie quand ma femme allait faire les courses, mais au moins elle savait comment je la trouvais. Si je garde des choses pour moi comme tout à l'heure avec les femmes et leurs regards déplacés c'est pour éviter le scandale et c'est parce que j'avais pas envie de me faire hurler dessus ni faire du mal à quelqu'un. Je souris à Isil, elle à l'air bizarre, je viens de lui annoncer qu'elle est embauchée, elle à l'air surprise, mais elle devait s'en douter, elle a bien plus de potentiel que les autres ici. je pousse mon dessin avant de le prendre en mains et d'ouvrir un tiroir avant de le cacher dedans, je ne veux pas qu'elle voit que je dessine un chat qui dit "gato" lors d'un entretien, même si elle vient d'être embauchée elle pourrait se faire des films, c'est une femme rappelons-le nous. Tout le monde sait que les femmes se font toujours des films, ma femme en faisant aussi partie, elle s'imaginait toujours des scènes quand on était au restaurant, elle se réveillait la nuit pour m'en faire part parce que ça la tracassait, c'était toujours des scénarios comme dans les films et pourtant elle ne regardait presque pas la télé, à part pour les informations et la météo et puis sa série préférée dont je ne me souviens plus le nom. Quoi qu'il en soit, Isil a l'air gênée, elle me demande si je suis certain de ce que je fais et elle me dit que je n'ai pas changé. « Je suis sur de moi, je ne prends pas ce choix à la légère rassurez-vous, vous avez l'air compétente, vous avez vécu des choses étranges dans votre ancien cabinet, vous cherchez du travail, nous on cherche une secrétaire et donc je vous embauche. je lirais tout votre dossier plus tard et je vous donnerez les papiers qui vont avec votre embauche, il faut juste que j'attende la réponse de mon chef, mais si il le faut je me porterai garant. » Je suis toujours franc, je ne mens pas, je n'ai pas lu son dossier, ni la lettre de recommandation, ni celle de motivation. Je lirais tout cela avant d'aller voir Colin, il ne va pas refuser son embauche, Alexander ne pourra pas puisque c'est lui qui m'a refilé le dossier. Alors normalement tout se passera bien et demain elle devra être là à 8 heures, une secrétaire la débriefera et on verra après pour les réunions et tout ce qu'il s'en suit. Voir si elle accepte de bosser la nuit pour les avocats qui restent tard, parce qu'on est ouvert jusqu'à très tard, Colin reste souvent jusqu'à minuit, je fais de même quand je n'ai pas envie de rentrer en sachant que chez moi il n'y a personne. Je lève le doigt comme si j'avais oublié quelque chose. « Si vous êtes embauchée, demain à 8 heures ici, le patron vous recevra. » Ouais, je ne suis pas la patron, je considère juste le patron comme mon meilleur ami parce qu'il est le seul à m'aider avec tous mes problèmes. je garde cependant un sourire, crispé, mais j'ai desserré mes dents, c'est le fait de parler de Cambridge, avec Lily et Mary, ça me rappelle pleins de choses, et puis c'était il y a six mois, c'est encore récent. Je sais que j'ai déjà couché avec quelques femmes, mais rien de sérieux, plus jamais je n'arriverais à m'engager avec une femme, je pense tout le temps à Lily, tellement que parfois j'ai l'impression de la voir, mon cœur bar la chamade et je me rends compte que ce n'est pas elle et je m'enfonce encore un peu plus dans la tristesse. Vous imaginez, j'ai des hallucinations et j'ai l'impression de voir ma femme n'importe ou et n'importe quand, sauf dans mes rêves... Je n'arrive pas à rêver d'elle. Soudainement elle me demande comment elle peut se calmer en me disant qu'elle est honnête. Cette fois je lui souris moins crispé, mais cependant gêné, je passe ma main droite derrière mes cheveux avant de baisser la tête. « Vous avez raison... » Je suis un peu con sur les bords quand je m'y mets moi aussi, ça fait des mois qu'elle cherche un travail, je lui en donne un après avoir posé deux ou trois questions et surtout sans avoir lu son dossier. C'est vrai qu'elle n'est pas obligée de se détendre après tout ça doit lui faire bizarre, mais je ne peux pas lui parler de mon intuition. « Excusez-moi encore, vous cherchez du boulot depuis des mois alors en avoir un ça doit vous faire plaisir. » Ouais elle l'a parce qu'elle doit l'avoir, il faut juste, comme je vous le disais avant que j'aille régler quelques formalités avec Colin afin que tout soit en règle, comme la place sur le parking, les horaires, les jours de congés et tout le bazar et puis il y a aussi l'histoire du bar, il va falloir faire le bizutage, il n'y a que à moi qu'ils ne l'ont pas fait, j'avais aussi des circonstances atténuantes. Enfin bref, je la regarde avant de poser les coudes sur le bureau, je prends mon café et je le termine rapidement, elle me demande si l'entretient est finit. Et là, ma franchise prends le dessus. « Ma femme et ma fille sont mortes dans un accident de voiture, je crois que ça vous démangeais de savoir comment elles allaient... » Je suis désolé, mais je devais le lui dire, j'aurais peut-être dut attendre, mais je n'aurais jamais eu d'autres occasions de le dire, et je ne voulais pas que se soit quelqu'un d'autre qui lui annonce ça, comme ça au moins, elle est au parfum, elle sait à quoi s'attendre désormais et elle sait ce qu'elle va devoir éviter de faire en ma compagnie. je ne sait pas si c'est ça qu'elle voulait savoir, je n'ai même pas répondu à sa question, mais c'est comme si j'y répondais en passant que le coté privé de ma vie, en quittant le coté professionnel du boulot. C'est comme une réponse non ?
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyVen 23 Avr - 13:24

C'était comme se prendre une gifle magistrale.
Isil resta un moment sans pouvoir rien dire, ni bouger. Si elle avait eu quelque chose dans les mains, elle aurait tout lâché.
La conversation avait pris une bonne tournure pour elle, elle était presque certaine d'avoir le poste, il suffisait qu'il en parle à son patron, un de ceux qui avaient son nom écrit en gros sur l'immeuble. Et si elle était embauchée, elle travaillait dès demain. Une aubaine, elle commençait à s'ennuyer un peu chez elle. Et elle ne pouvait pas écrire toute la journée.
Et puis la tempête était arrivée, aussi violente que soudaine. L'adorable petite fille qui venait acheter des livres était décédée. Morte était un adjectif trop violent pour qu'elle puisse l'employer, comme si décédée atténuait le fait qu'elle ne reverrait jamais cette gamine avec un livre de fantasy, souriant de toutes ses dents parce qu'elle avait la suite de ce qu'elle avait lu entre les mains. Sa femme à lui ? Elle ne pouvait pas dire qu'elle la connaissait vraiment bien, elle avait plus parlé avec sa fille, qui partageait la même pas passion qu'elle pour les livres. Mais c'était particulièrement violent de savoir que ces personnes que vous aviez croisées plusieurs fois ne reviendraient jamais.
Elle en ressentit un profond vide, un genre de vide, qui peut être n'avait pas lieu d'être, puisque ces deux personnes, n'avaient fait partie de sa vie qu'un court instant. Mais elle savait à quel point c'était douloureux de perdre les gens qu'on chérit le plus au monde, et de devoir continuer à vivre, tant bien que mal. Son expérience n'était pas comparable, sa douleur à elle s'était estompée, et il ne restait plus que des souvenirs, pour lesquels elle avait de la tendresse, un genre de nostalgie.
Isil sentit sa poitrine se comprimer, elle décida qu'il était peut être temps qu'elle se remette à respirer. Elle comprenait maintenant les cernes qu'il avait sous les yeux, la façon qu'il avait de se tenir... D'autant plus que sa femme et sa fille étaient mortes, alors qu'elles avaient encore toute leur vie devant elles. Un accident n'avait rien de naturel, c'était même brutal.
Isil finit par baisser les yeux, et tourner la tête. Ses épaules s'étaient affaissées, et sa voix avait perdu toute son assurance.
-Je... Je suis désolée. Je ne savais pas. Je ne voulais pas paraître indiscrète, ou faire quoi que se soit qui puisse vous faire mal.

Maintenant, elle savait aussi pourquoi parler de Cambridge l'avait braqué. Elle avait fait une jolie bourde, involontaire, mais... Elle s'était dit qu'elle allait resté professionnelle, et s'était tout le contraire. Sa curiosité avait-elle été aussi visible que ça ?
Elle était prévenue. Elle devrait se montrer moins... plus distante sans doute, et garder cette vilaine curiosité pleine de questions pour elle. Se taire et observer. Elle avait su faire ça pendant des années, et elle venait de faire une lamentable erreur, qui venait d'obliger quelqu'un à lui dire ce qui, sans doute, le faisait souffrir le plus.
-Je crois qu'il serait préférable que je m'en aille... Et de revenir plus tard, pour signer le contrat avec votre patron.

Là, elle avait envie de fuir. Sortir de ce bureau, et de se retrouver dehors, le nez à l'air, les pieds dans le sable, les yeux fixés sur les vagues, et de ne plus penser à rien d'autre que ce qu'elle allait bien pouvoir écrire. Peut être aurait-elle dû chercher une nouvelle librairie, ou même resto qui aurait pu l'embaucher ? Elle n'aurait sans doute jamais revu Frederic Oxford, mais au moins, elle n'aurait pas fait preuve d'autant d'impolitesse, avec cette curiosité déplacée. Isil tendit la main pour attraper son sac, et se prépara à sortir.
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MessageSujet: Re: Arrivée incertaine.   Arrivée incertaine. EmptyVen 23 Avr - 14:02

    C'est cru, c'est franc, mais c'est la vérité, il fallait que je le dise avant que quelqu'un le fasse à ma place, je sais que j'aurais dut être plus gentil, le faire moins brusquement. Elle est gênée et je le vois, j'en suis désolé, mais il fallait que je le dise, elle doit savoir ce qu'il c'est passé, mais le pire dans cette histoire, c'est que ça devait être moi qui devait conduire la voiture, je devais emmener ma fille à l'école, mais je suis partis plus tôt à cause du boulot alors Lily y est allée à ma place, je devrais être à la place de ma femme. je ne devrais même plus être ici, parce qu'elle serait encore en vie si j'avais conduis, Mary ne serait plus là, mais Lily aurait survécu. je ne sais plus trop quoi penser, je prends ma tête entre mes mains avant de soupirer doucement. « Je suis désolé... » Je n'aurais pas du lui dire comme ça, elle connaissait un peu ma femme et ma fille parce qu'elles allaient à sa librairie acheter des livres. je soupire doucement, j'en ai presque les larmes aux yeux de parler comme ça de ma femme et de ma fille, à vrai dire, je me suis surpris à le dire comme ça et puis à cause de moi, je suis sure qu'elle est mal à l'aise, elle va peut-être regretter d'être venue ici, parce qu'elle ne se doutait pas une seule seconde de ce qui allait se passer. Je ne sais plus quoi faire, ni quoi dire, j'ai brisé la confiance qui c'était installée entre nous, enfin, j'ai brisé la conversation et tout ce qu'il s'en suivait, j'ai mit de la tension. Elle ne voulait pas paraitre indiscrète, je m'en doutais vu sa façon de faire, mais j'étais obligé de le dire, j'aurais du y réfléchir à deux fois avant d'utiliser cette formulation, mais tant pis, le mal et fait, elle est désolée, comme tout le monde, tout le monde est désolé pour moi, mais ça ne sert à rien, elles ne vont pas revenir pour autant, je dois me débrouiller seul et si possible sans la pitié des gens. « Ce n'est pas grave... » Je me fais du mal du seul alors si des gens m'en font en plus cela ne va rien changer, je vais mal et ça se voit, je le sais, mais un peu plus ou un peu moins, je serais toujours le même alors à quoi bon. Et puis, elle ne m'a pas fait de mal, elle m'a juste fait penser à Cambridge à ma rencontre avec Lily et à ma fille et tout ce qu'il s'en suis. Notre mariage par exemple, un mariage à Londres, un magnifique mariage, je me suis marié en basket vous imaginez ? Et Lily elle a rien dit, parce qu'elle s'en foutait, elle voulait juste se marier et fonder une famille avec moi. Baskets ou pas elle allait m'épouser, parce que j'ai une collection de baskets j'en ai de toutes sortes, c'est très rare que je mette des chaussures de villes, si je n'en mets pas à mon mariage, je ne vais pas en mettre au boulot, vous noterez donc que je porte des baskets. Je relève mon visage vers elle, j'ai les yeux quelques peu brillant, mais tout va bien, je vais m'en sortir et m'en remettre, c'est pas la première fois qu'on fait une bourde avec ça, enfin elle a fait une mini bourde parce qu'elle l'a gardé pour elle ce qu'elle voulait demander, je l'ai lu sur son visage, les autres secrétaires ne font pas la même chose. La dernière fois, je devais m'occuper d'un homme qui demandais le divorce pour adultère, j'étais en pleine discussion avec pour préparer la défense et une secrétaire entre comme une fleur et elle dit au monsieur que si il veut voir comment un mariage peut-être parfait il fallait me le demander. Elle a prit deux minutes avant de comprendre qu'elle avait fait un bourde, je l'ai regardé durant deux minutes dans les yeux sans dire un mot et elle est partie sans s'excuser, elle ne s'est jamais excusée en plus. Isil me dit qu'elle pense qu'elle devrait s'en aller, j'acquiesce avant de me lever. « Je vous téléphone ce soir pour vous dire si tout est bon et venez demain matin à 8 heures, on fera une visite. » Je ne sais pas qui va lui faire une visite, j'espère juste pour elle que ce n'est pas Alexander qui va s'en charger sinon, elle va se rappeler de son premier jour. Enfin bref, je me lève de ma chaise, je remonte mon jean noir avant de la regarder se lever, prendre son sac et se diriger vers la porte, je marche doucement et je passe de l'autre coté du bureau, je passe devant elle et je lui ouvre la porte du bureau avec un léger sourire, faire bonne impression devant les gens qui sont dans le couloir. Je lui tends ma main libre. « Au revoir mademoiselle Gabriel. » J'attends qu'elle sorte du bureau, je ne sors pas de celui-ci, je ferme la porte et je colle mon dos contre celle-ci avant de soupirer fortement et de prendre mon visage entre mes mains. Je reste quelques secondes comme ça avant de reprendre mes esprits et d'aller sur la chaise et d'aller lire son dossier.

    (fin)
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